Février
2001
Celebrex :
n°1 des anti-inflammatoires
non stéroïdiens
François
MORAND
19
février 2001
Dans
une période où bon nombre de groupes pharmaceutiques annoncent des
bénéfices importants pour l’année 2000, le géant américain Pfizer
vient pour sa part d’annoncer une hausse record de 25% de son bénéfice
net pour l’exercice 2000 par rapport à l’exercice précédent pour
atteindre 6,5 milliards de dollars.
Devenu
numéro un mondial suite à sa fusion avec son compatriote Warner-Lambert
en juin 2000, Pfizer prévoit une croissance de son bénéfice de 25%
sur la période 2000-2002, et une croissance à deux chiffres de son
chiffre d’affaires (près de 30 milliards de dollars en 2000) pour
2001.
Le groupe
a de plus indiqué que les gains liés à la fusion, estimés à plus
de 400 millions de dollars pour 2000, pourraient atteindre plus
de 1,6 milliard de dollars en 2002.
Au
coude à coude avec son concurrent Merck, le géant de l’industrie
pharmaceutique a par ailleurs décidé de consacrer une enveloppe
de 5 milliards de dollars pour financer ses dépenses de recherche
et développement en 2001, et compte lancer trois nouveaux médicaments.
Les
raisons du succès
L’exemple
du Celebrex
Une
stratégie à succès
Un
marché en devenir
Les
raisons du succès
Pour
maintenir de tels niveaux de performance, et dans un contexte de
concurrence exacerbée, les laboratoires pharmaceutiques se doivent
de compter sur un portefeuille de produits riches en blockbusters,
ces médicaments vedettes dépassant le milliard de dollars de vente.
C’est
ainsi que Pfizer a notamment bénéficié des succès de plusieurs blockbusters
comme le Lipitor (atorvastatine ou Tahor en Françe, hypocholestérolémiant
de la famille des statines), deuxième médicament le plus vendu dans
le monde, et le Celebrex, qui a connu un succès foudroyant dès sa
mise sur le marché.
Le Celebrex
est un produit issu de la recherche de Searle
(absorbé depuis par Pharmacia), mais il est co-promu en partenariat
avec Pfizer (un site
lui est d’ailleurs dédié). Ainsi, les investissements nécessaires
au lancement mondial d’un tel produit sont aujourd’hui tels que
les laboratoires de moindre importance semblent ne plus avoir les
reins assez solides pour assumer seul la promotion d’un médicament
ayant vocation à devenir un blockbuster.
L’exemple
du Celebrex
Le
Celebrex, anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) utilisé dans
le traitement des douleurs liées à l’arthrose et à la polyarthrite
rhumatoïde, est l’exemple type du produit à succès devenu un blockbuster.
Il a connu un succès immédiat lors de son lancement outre-Atlantique
en 1999, et est désormais présent dans plus de 50 pays à travers
le monde. Plus de dix millions de patients sont traités par ce médicament.
Disponible
en officine en France seulement depuis le 16 novembre 2000, le Celebrex
est rapidement devenu le premier AINS prescrit en France, que ce
soit en volume, en chiffre d’affaires ou en jour de traitement.
Malgré son prix élevé (230,90 francs pour une boîte de 30 gélules,
soit un coût journalier de 7,70 francs), ce médicament a été rapidement
adopté par les médecins généralistes et les rhumatologues.
Doté d’un
mode d’action novateur, il se distingue par un bon profil de tolérance,
tout particulièrement d’un point de vue digestif. En effet, les
différentes études mises en œuvre ont montré une efficacité comparable
aux autres anti-inflammatoires, mais avec nettement moins d’effets
secondaires digestifs.
Suite
et fin (2/2)
19
février 2001
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