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Septembre 2000

30 % d'économies potentielles
pourraient être réalisées si les principes de lutte contre les infections nosocomiales étaient mis en pratique.

Mathieu OZANAM

31 août 2000

Face aux revendications des patients qui s’affirment de plus en plus dans leurs relations avec les professionnels de santé, la recherche de la qualité devient une exigence de plus en plus pressante. Les débats sur l’accès au dossier médical ont révélé les craintes des organisations représentatives de voir se développer une judiciarisation du système de santé où les patients, à l’instar de ce qui se passe aux Etats-Unis, portent plainte contre leur praticien.

Dans cette optique les infections nosocomiales pourraient bien être considérées comme une faute professionnelle de la part des établissements de soins, si ceux-ci n’avaient pas pris toutes les mesures en leur pouvoir pour éviter leur survenue. Ces maladies que l’on attrape à l’hôpital sans qu’il y ait eu de signes précurseurs et sans rapport avec la pathologie qui a conduit le patient à se faire hospitaliser font en effet des ravages.

D’après une enquête nationale réalisée auprès de 830 hôpitaux, en 1996, 6 à 10% des personnes hospitalisées seraient touchées. Les infections nosocomiales entraînent un allongement de la durée d’accueil, des soins supplémentaires, des moyens humains, l’occupation "inutile" de lits, en somme un surcoût qui pourrait être évité. Si le "zéro défaut" n’existe pas en médecine, il est possible de réduire l’incidence de ces événements.

Dominique Claudet, Président de l’Agence pour le Développement et la Recherche en Evaluation et Norme de qualité Hospitalière (ADRHEN), estime que les coûts d’une unité fonctionnelle pourraient être diminués de 30% si les principes de lutte contre les infections nosocomiales étaient mis en pratique. Ceux-ci reposent sur le respect d’une hygiène stricte avec des gestes aussi simples que le fait de se laver les mains, ou la surveillance des vagues épidémiques. Cette valeur moyenne comprend deux grands postes : les iatrogénies médicamenteuses et les questions d’organisation de la sortie du malade du service, c’est-à-dire le moment où son état de santé s’étant amélioré son transfert dans un autre service ou son retour à domicile pourrait être envisagé.

L’éradication des infections nosocomiales implique deux sortes d’investissements :

  • la prévention et l’évaluation du respect des méthodes pour atteindre la qualité optimale, que les responsables qualité traduisent par l’expression "coût d’obtention de la qualité" (COQ) ;
  • les coûts des défaillances et de les mesures correctives mises en œuvre "les coûts de la non-qualité (CNQ)".

Le système de santé américain qui a une approche coût-efficacité de la santé a mené de multiples études pour mieux cerner les coûts imputables aux infections nosocomiales. Une HMO a ainsi réalisé une étude entre 1991 et 1995 auprès d’un hôpital et douze cliniques adhérant à son réseau. Les résultats ont permis de déterminer qu’au début du processus le COQ se répartissait à 10,1% pour la prévention, 5,2% pour la conformité et 84,7% pour les défaillances diverses. A la fin de la période de cinq ans les coûts liés à la prévention augmentait tandis que le taux des défaillances décroissait. En d’autres termes, les déclarations d’infections nosocomiales sur les personnes hospitalisées tendaient à diminuer et les coûts étaient principalement dus à l’amélioration du service par la formation du personnel, donc dans une démarche valorisante.



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