Découvrez Medcost

Plan du site

Contactez-nous

33, rue Raffet
75 016 Paris
Tél : 01 42 15 08 08

Septembre 2000

Mark Weitner
Directeur marketing et commercial
de Parabon Computation, Inc.


Mark Weitner

"Notre technologie permet d'agréger les capacités de traitement des millions d'ordinateurs dans le monde connectés à Internet, pendant qu'ils sont en veille."


Propos recueillis par Gaëlle LAYANI

25 août 2000

Comment le Dr Steven Armentrout, qui est le président Parabon, a-t-il eu l'idée d'utiliser les ordinateurs connectés à Internet pour créer un supercalculateur virtuel ?

En tant qu'informaticien, le Dr. Armentrout est confronté depuis de nombreuses années au problème de la limitation des ressources en termes de calcul, lorsqu'il doit résoudre les nombreux problèmes scientifiques et commerciaux sur lesquels il travaille. Il a donc recherché le moyen de combiner ou agréger la puissance des nombreux ordinateurs utilisés dans le monde à des fins commerciales. L'utilisation croissante d'Internet lui a permis de relier facilement les ordinateurs personnels afin de fournir une puissance de calcul importante et domestiquée aux entreprises. Nous appelons cela "Internet Computing".

En juin 1999, le Dr. Armentrout a consacré son temps et ses ressources à la création de Parabon Computation, Inc. Aujourd'hui, Parabon est la première société d'informatique distribuée qui participe à des projets commerciaux ou non.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots comment fonctionne votre solution ?

Notre technologie permet d'agréger de façon sûre et discrète les capacités de traitement disponibles des millions d'ordinateurs dans le monde connectés à Internet, pendant qu'ils sont en veille. Elle fournit ensuite la puissance récoltée à des entreprises qui doivent traiter des quantités importantes de données.

Notre plate-forme, baptisée FrontierÔ , divise les problèmes à traiter en tâches puis les répartit entre les nombreux ordinateurs dans le monde sur lesquels notre application PioneerÔ a été préalablement téléchargée. Pioneer traite alors ces tâches lorsque l'ordinateur est en veille. Une fois traitées, elles sont renvoyées à Parabon, pour être réassemblées. Les résultats sont ensuite retournés au client (pour en savoir plus, lire notre article Ordinateurs de tous pays, unissez-vous ! L'apport de l'informatique distribuée dans la recherche clinique).

La sécurité doit être un vrai sujet de préoccupation pour vos clients. Quels arguments utilisez-vous pour les rassurer ?

Depuis le début, Parabon Computation a tout à fait conscience de la nécessité de mettre en place un environnement particulièrement sûr pour nos clients. Frontier comprend sept niveaux de sécurité :

  • Contrôle client : nos clients utilisent directement la plate-forme Frontier depuis leur ordinateur. Lors de la soumission des problèmes (c'est-à-dire des programmes) à Frontier, les clients conservent le plein contrôle de tout le code source et des attributs de programmation au sein de leur environnement. De plus, Parabon leur permet de pré-traiter leur code avant de soumettre le problème à Frontier. De cette manière, les clients comprennent mieux quelles informations sont traitées et comment – avant qu'elles ne quittent la société.

  • Soumission anonyme : les clients soumettent leurs programmes à Frontier de façon totalement anonyme. Il est donc très difficile, sinon impossible d'identifier les programmes traités et la société cliente.

  • Division en tâches : les programmes soumis sont divisés en très petits éléments distincts appelés "tâches". Par conséquent, cela rend difficile, sinon impossible, l'identification des informations et données traitées.

  • Masquage du code client : avant d'être soumis à Frontier, les programmes sont masqués. Toute information relative au client susceptible de figurer dans le code est supprimée.

  • Communications sécurisées : Parabon n'utilise que les moyens de communication les plus sûrs, à travers le système SSL. Le standard SSL est reconnu dans le monde entier dans le domaine de la sécurisation des communications.

  • Cryptage : toutes les données sont cryptées afin de garantir la confidentialité et la protection des informations clients.

  • Le calculateur Pioneer : les données de nos clients sont traitées en toute sécurité sur les ordinateurs participants, car Pioneer a été développé sous JAVA. La sécurité et l'intégrité des données de nos clients et de celles figurant sur les ordinateurs est l'une de nos priorités absolues.

Vous avez récemment lancé avec le National Cancer Institute le projet "Compute Against Cancer". Comment est-il né et quels sont ses objectifs ?

Parabon Computation a commencé à travailler avec le National Cancer Institute en mai de cette année. Nous avons recherché quel projet de recherche contre le cancer semblait le plus approprié au NIC. Le projet choisi (cf. notre communiqué de presse du 25 juillet 2000) est de ceux qui requiert une puissance de calcul importante. Le NCI a déjà tenté de le mettre en œuvre, mais les programmes ont tourné pendant plus de trois mois sans fournir de résultats. Ce projet doit permettre au NCI de mieux comprendre la façon dont les gènes réagissent à différents traitements anticancéreux, afin de découvrir des traitements plus efficaces

Combien d'ordinateurs participent au projet ?

Actuellement, pour le moment, plusieurs centaines de particuliers ont accepté de "prêter" leur ordinateur, mais nous estimons que leur nombre atteindra près de 5000 à la fin du projet.

Un grand nombre de données vont être traitées. Quels sont vos attentes concernant le nombre d'ordinateurs participants et la puissance de traitement obtenue ?

Actuellement, plus de 300 millions d'ordinateurs dans le monde qui sont connectés à Internet. La puissance conjuguée de ces ordinateurs est bien supérieure à celle de n'importe quel projet de supercalculateur envisagé. Nous estimons qu'un million d'ordinateurs dans le monde feront partie de notre réseau l'année prochaine.

Sélectionnez-vous les participants en fonction de leur système d'exploitation ?

Non, car Pioneer a été développé de façon à ce que le traitement des données soit indépendant du système d'exploitation. Actuellement, la plupart des ordinateurs tournent sous Windows (95, 98 et 2000) ou NT.

Les particuliers recevront-ils une compensation pour le "prêt" de leur ordinateur ?

Nous ne les dédommageons pas actuellement, car nos projets ne sont pas des projets commerciaux ou à but lucratif. Quand nous lancerons des projets commerciaux, nous leur offrirons alors une compensation. Nous prévoyons cela pour l'automne 2000.

N'importe qui peut télécharger Pioneer depuis votre site Web, même des pirates... N'est-ce pas dangereux, selon vous ?

Pioneer™ a été conçu pour isoler l'exécution des tâches dans le but d'empêcher toute lecture, utilisation ou intrusion non autorisés. C'est pourquoi nous avons choisi de ne supporter que le langage de programmation Java™. Les autres langages (C ou le C++, par exemple) n'offrent aucune protection intrinsèque, alors que Java a été développé pour être parfaitement sûr, et ce dès le début.

Un nombre infini de sites Web utilise des applets Java, qui permettent l'affichage de contenus interactifs et d'images animées. Chaque fois que vous visitez une page contenant ces applets, du code Java est téléchargé sur votre ordinateur où il opère de façon sûre.

Ce qui rend ces applets sûres, c'est l'environnement restreint et indépendant dans lequel leur code fonctionne. Pioneer traite les tâches au sein de cet environnement. Nous avons ajouté des mécanismes de restriction et de sécurité encore plus strictes qui font de cet environnement une véritable chambre forte. Les tâches que Pioneer récupère sur le serveur ne peuvent pas interagir avec vos données ou programmes ni les faire interagir avec d'autres programmes ou données. Elles ne peuvent pas non plus provoquer leur altération ou leur modification.

Pioneer vérifie l'intégrité du code de la tâche avant de l'exécuter. Le système de la chambre forte interdit aux tâches de se connecter à un réseau quelconque, excepté au serveur Frontier™. Pioneer, enfermé au sein d'un environnement impénétrable, se concentre uniquement sur les tâches de calcul. Il est donc plus sûr de le faire fonctionner que de surfer sur le Web.

Pioneer n'a pas d'yeux pour lire votre carte de crédit, pas de mains pour toucher vos fichiers et programmes, pas de bouche pour converser avec des ordinateurs extérieurs. Son utilisation n'accroît en aucun cas les risques de piratage.

Avez-vous d'autres projets dans le domaine médical et pharmaceutique ?

Oui. Outre le projet NCI, Parabon travaille sur plusieurs projets médicaux et pharmaceutiques. Comme nous l'avons annoncé le 15 août dernier, une grande université (West Virginia University) et SmithKline Beecham ont lancé un projet de recherche dans le cadre de notre programme Compute Against CancerSM, afin de mieux comprendre comment différents facteurs dans la chimiothérapie peuvent influer sur la qualité de vie des malades. Nous travaillons également avec plusieurs autres sociétés qui utilisent la plate-forme Frontier pour effectuer des analyses d'ADN, toujours dans le cadre de la recherche de traitements contre le cancer.



Réagissez à cette interview.  

Retrouvez toutes les autres interviews.

25 août 2000

 

Toutes les interviews
de l'année 2002

Novembre 2002

Yannick Plétan Vice-président de la division médicale Pfizer France

Pr Pierre Bey Directeur de la section médicale de l’Institut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie

Frédéric Allemand directeur de Genopole® Entreprises

Juillet 2002

Guy-Charles Fanneau de La Horie Biogen

Thierry Boccara PDG du Groupe OPTIUM

Jean Charlet
Ingénieur Chercheur Direction des systèmes d'information de l’AP-HP

Karine Didi
Directrice du réseau Océane

 Mars 2002

Jean de Charon
Président de Doctissimo
«Nous allons vivre une révolution de velours».

Max Ponseillé, Président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée
«Nous étions confrontés à un problème de justice sociale ».

Odile Corbin
Directeur Général du SNITEM
«La France est encore loin du taux moyen d'équipement de certains pays européens ».

Israël Nisand
Chef du service de gynécologie obstétrique
CHU de Strasbourg
«Jurisprudence Perruche : " c'est à la solidarité nationale d'intervenir " ».

Pr Jacques Marescaux
Chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne
CHU de Strasbourg
«La chirurgie passe de l'ère industrielle à l'ère de l'information».

Lawrence C. Mahan
Directeur du développement des biotechnologies
de l'Etat du Maryland
«Dans les biotechnologies, l'argent est nécessaire, mais ne fait pas tout».

Patrice Cristofini
Président de l'AFTIM
«La santé au travail ne doit pas se limiter à la visite médicale obligatoire et à la déclaration d'aptitude».

 

 

     
     
   
     
     
Copyright © Medcost 2003-Tous droits réservés.    
 
Dossiers
Plan du site
 
Références : Doctissimo I Caradisiac I Ados.fr I Momes.net I gnomz.com I fluctuat.net