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Dr Didier Lambert

Directeur des Cahiers de Chirurgie
Délégué général de l’OCF

"L’accès au dossier médical complet est plus une révolution pour les patients que pour les médecins."


Propos recueillis par Mathieu Ozanam

20 septembre 2001
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 Vous êtes délégué général de l’OCF, pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’Observatoire ?

L’Observatoire de la Chirurgie française est une association de loi 1901 qui regroupe 450 chirurgiens libéraux sur une population d’environ 4000 praticiens. Elle a pour but de réaliser une auto-évaluation des pratiques qui permettra à chaque praticien de comparer son activité à des moyennes nationale ou régionales. Ce projet repose sur l’observation d’une évaluation menée depuis 5 ans par un  groupement de cliniques, ce qui représente tout de même près de 50 000 patients. Il s’agit de lithotritie extra-corporelle de calculs urinaires (visiter le site).  L’OCF souhaite transposer l’expérience à l’ensemble des pratiques chirurgicales.

 En quoi consiste-t-elle ?

Des sociétés savantes ou des chirurgiens de 4 spécialités chirurgicales (l’urologie, la neuro-chirurgie, la chirurgie plastique, et la chirurgie digestive ) ont défini leurs interventions les plus fréquentes et pour chacune des critères pré-opératoires d’indication et post-opératoires de résultat ont été définis.

La structure, soutenue par l’Union des Chirurgiens Français, est un outil destiné aux chirurgiens afin de collecter de données médico-économiques pour les mettre en perspective avec celles de la CNAMTS ou des classements que l’on trouve dans les hebdomadaires. Il me semble surtout important que les praticiens, les associations de patients et le public aient accès à une information exacte, qui ne tourne pas au hit-parade. Nous nous engageons dans une démarche de qualité que le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) a reconnu en validant notre charte.

Nous sommes actuellement dans la phase de test du module de saisie des données. D’ici à 2002 nous devrions entrer dans la phase active de collecte de données médico-économiques.

 Qui détient l’information détient le pouvoir. C’est vrai pour les professionnels de santé, mais également pour les patients qui vont pouvoir accéder plus facilement à leur dossier médical. Vous ne craignez pas le projet de loi ?

Je suis persuadé que lorsque l’on veut pratiquer une bonne médecine, il faut d’abord se préoccuper des patients. Je ne me sens pas concerné à titre personnel par les reproches de paternalisme que certains adressent aux médecins. L’accès au dossier médical complet est plus une révolution pour les patients que pour les médecins. Ceci étant dit, il faut admettre que certaines informations peuvent parfois avoir de graves conséquences sur un malade selon qu’elles sont plus ou moins bien assimilées.

 Leur permettre d’accéder à leur dossier médical, finalement c’est une garantie supplémentaire de consentement éclairé...

 J’ai effectivement le sentiment que le consentement éclairé et l’obligation de résultat étaient liés à des décisions de justice prises pour palier un manque de prise en charge de l’aléa thérapeutique. Le consentement éclairé vécu comme une liste de risques énumérés sur feuille que l’on demande au patient de signer pour décharger le médecin de sa responsabilité a de quoi faire froid dans le dos.

Si au contraire on propose au patient de donner l’accès à ses données, ou de désigner un tiers de confiance s’il le préfère, le patient est beaucoup plus partie prenante. Avec la technologie Internet ou que vous soyez, quand vous le voulez, vos informations sont immédiatement disponibles. Imaginez-vous qu’une association de patients m’a affirmé que le délai moyen d’attente est de trois mois,  c’est incroyable !

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Toutes les interviews
de l'année 2002

Novembre 2002

Yannick Plétan Vice-président de la division médicale Pfizer France

Pr Pierre Bey Directeur de la section médicale de l’Institut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie

Frédéric Allemand directeur de Genopole® Entreprises

Juillet 2002

Guy-Charles Fanneau de La Horie Biogen

Thierry Boccara PDG du Groupe OPTIUM

Jean Charlet
Ingénieur Chercheur Direction des systèmes d'information de l’AP-HP

Karine Didi
Directrice du réseau Océane

 Mars 2002

Jean de Charon
Président de Doctissimo
«Nous allons vivre une révolution de velours».

Max Ponseillé, Président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée
«Nous étions confrontés à un problème de justice sociale ».

Odile Corbin
Directeur Général du SNITEM
«La France est encore loin du taux moyen d'équipement de certains pays européens ».

Israël Nisand
Chef du service de gynécologie obstétrique
CHU de Strasbourg
«Jurisprudence Perruche : " c'est à la solidarité nationale d'intervenir " ».

Pr Jacques Marescaux
Chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne
CHU de Strasbourg
«La chirurgie passe de l'ère industrielle à l'ère de l'information».

Lawrence C. Mahan
Directeur du développement des biotechnologies
de l'Etat du Maryland
«Dans les biotechnologies, l'argent est nécessaire, mais ne fait pas tout».

Patrice Cristofini
Président de l'AFTIM
«La santé au travail ne doit pas se limiter à la visite médicale obligatoire et à la déclaration d'aptitude».

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