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Dr Gérard MietUrgences pédiatriques
Interview du Dr Gérard Miet

" La prise en charge des urgences pédiatriques en libéral peut constituer un ‘barrage’ très efficace pour éviter l'engorgement des hôpitaux. "

 

Dominique ETIENNE, Corinne RADAL

10 décembre 1999

L’URML Centre a mené une enquête sur la prise en charge des urgences pédiatriques en médecine de ville. Le Dr Gérard Miet, pédiatre et coordonnateur de l’étude, nous donne son point de vue.

triangle.gif (290 octets) Le portrait des urgences pédiatriques dressé au travers de cette étude vous paraît-il correspondre à la réalité de votre exercice ?

Le portrait des urgences dressé par cette étude est assez proche de la réalité quotidienne : le comportement de la population est difficile à appréhender, les parents cédant souvent à l'empressement face à une situation tout à fait banale. La prise en charge des urgences pédiatriques en libéral peut constituer un ‘barrage’ très efficace pour éviter l'engorgement des hôpitaux.

triangle.gif (290 octets) Selon vous, comment expliquer les différences de recours au généraliste et au pédiatre ?

Les raisons pour lesquelles les parents s'adressent au pédiatre plutôt qu'au généraliste sont culturelles mais dépendent aussi de l'âge de l'enfant et de la gravité supposée de la situation.

D’autre part, les médecins eux-mêmes donnent des habitudes aux patients : le médecin généraliste envoie peu de patients au pédiatre, de la même façon que le pédiatre envoie peu d’enfants à un confrère d’une autre spécialité telle que l’allergologie par exemple, sans doute pour des raisons de fidélisation des patients. Ces comportements aboutissent à une mauvaise prise en charge de certaines pathologies comme l’asthme, qui sont à l’origine de beaucoup d’hospitalisations, notamment en urgence, alors qu’elles pourraient être traitées presque intégralement en ville.

triangle.gif (290 octets) Que pensez-vous de l’idée d’organiser des gardes de pédiatres libéraux la nuit et le week-end ?

L'organisation de gardes de pédiatrie existe déjà dans des grandes villes, dont Tours, pour les week-end et les jours fériés. Toutefois, la tentative d'étendre ce système aux nuits de semaine a échoué, vraisemblablement pour des raisons économiques.

Par ailleurs, le SROS Urgences 1999 envisage l’ouverture de consultations de médecine générale, voire spécialisée, à proximité immédiate des services d’urgences, dans une entité indépendante. Sur la ville de Tours des entrevues ont eu lieu entre les représentants de la direction du CHU et de l'association des pédiatres de ville de Touraine et un rendez-vous devrait avoir lieu prochainement avec la direction de la CPAM. Cela permettrait un rapprochement entre ville et hôpital pour la prise en charge des urgences pédiatriques.

triangle.gif (290 octets) Plus généralement, l’instauration d’une filière de prise en charge des urgences pédiatriques fondée sur une orientation par un médecin libéral vous paraît-elle possible ?

L’instauration d'une prise en charge des urgences pédiatriques orientée par le médecin libéral paraît difficile, surtout au vu d’expériences étrangères comme celle menée à Montréal : il est apparu en effet qu’habituer les parents à consulter un médecin traitant en première intention n’était pas simple. C’est toutefois envisageable dans le cadre du SROS Urgences 1999 tel que je l’ai décrit.

En ce qui concerne la région Centre, les directeurs de l'ARH et du CHU de Tours sont favorables à la mise en place d’un tel mode de prise en charge. Reste à convaincre les confrères et les caisses, sachant que ce dernier point est pour nous indispensable afin d’éviter que l’expérience n’échoue pour des raisons financières comme cela a été le cas à Grenoble.

triangle.gif (290 octets) Vous avez présenté les résultats de cette étude lors d’un Congrès de pédiatrie à Tours. Quel était l’objectif ?

L'objectif de la présentation des résultats de l'enquête auprès des médecins au congrès de Tours en mai 1999 était de faire part de notre expérience en secteur libéral, sur laquelle on fait rarement le point. Les réactions ont été positives et tout le monde s’accorde sur la nécessité de contrôler les urgences en amont de l'hôpital. La difficulté reste les modalités de ce contrôle.

triangle.gif (290 octets) Envisagez-vous d’autres actions de communication au sujet des résultats de l’étude ?

Une communication sur les urgences a déjà eu lieu en avril dernier sur France 3 Centre, ainsi que sur le site hospitalier de Tours en collaboration avec le responsable des urgences pédiatriques. Une synthèse de l’étude est d’ores et déjà en ligne sur le site Internet de l’URML Centre et nous envisageons de publier un article dans la presse spécialisée et généraliste.


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10 décembre 1999

 


 

 
Les grands principes de l'économie de la santé
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Urgences pédiatriques :
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28 juillet 1999
" Vaccination contre la rougeole (synthèse de l’enquête menée par l’URML Centre).

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