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Antibiotiques et antibiothérapie
Ce qui pourrait (enfin) changer

Suite 1

La course à l’armement

Les conférences internationales d’infectiologie et de chimiothérapie antibactérienne constituent généralement un lieu propice à la présentation de nouvelles molécules. Les dernières éditions de l’ICAAC (San Diego – 24 au 27 septembre 1998) et de l’ECMID (Berlin – 21 au 24 mars 1999) ne dérogent pas à cette règle (tableau 1). [cliquer ici pour en savoir +]

Les nouveaux produits qui y sont présentés viennent compléter un arsenal antibiotique déjà important. Cet afflux réactive le débat récurrent sur la consommation présumée excessive d’antibiotiques chez l’homme et l’animal. Les conséquences médicales et économiques de cette surconsommation dans les pays industrialisés sont un enjeu majeur pour le monde médical et pour les décideurs politiques. En France, ce problème mérite une attention d’autant plus grande que la consommation nationale d’antibiotiques est globalement plus élevée que chez nos voisins européens.

En France, près de 60 millions de prescriptions d’antibiotiques sont délivrées en ville chaque année, dont les deux tiers pour des infections respiratoires hautes ou basses. Les bronchites aiguës, les rhino-pharyngites et les angines représentent à elles seules 30 millions de prescriptions. [pour en savoir +, lire les Recommandations de l’Agence du Médicament, publiées en janvier 1999]

Au cours de la dernière période analysée, qui couvre dix années de prescriptions (1981-1992), la consommation antibiotique a augmenté de 50 % en France, essentiellement dans les infections respiratoires présumées d’origine virale, qui ont augmenté de 86% chez l’adulte et de 115% chez l’enfant (Guillemot D. et al. J Infect Dis 1998 ; 177 : 492-496). Cette augmentation est supérieure à celle observée en Angleterre pendant la même période.

Or, la consommation d’antibiotiques est souvent associée à un taux élevé de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques prescrits. Ceci est vrai pour le pneumocoque et Haemophilus influenzae dans le domaine respiratoire (rapport de l’Agence du Médicament, 1999), même si la relation entre les deux phénomènes n’est pas facile à démontrer (Carbon C BMJ 1998 ; 317 : 663-665). Néanmoins, les plus forts taux de souches résistantes de ces germes se rencontrent dans les deux pays d’Europe où la consommation d’antibiotiques est la plus élevée, la France et l’Espagne.

Tableau 1 : les principaux nouveaux antibiotiques présentés à l’ICAAC 1998

Classe et DCI Spectre antibactérien Indications potentielles présentées à l’ICAAC

Bêta-lactamines
Ro639-141
MC02479

Bactéries à Gram négatif :
activité supérieure à celle des céphalosporines hospitalières actuelles (C3G)

Cocci à Gram positif :
bonne activité y compris sur les souches résistantes actuelles

Bactéries anaérobies :
activité supérieure à celle des céphalosporines hospitalières actuelles (C3G)

Antibiothérapie hospitalière essentiellement
Leur place par rapport aux molécules actuelles dépendra de leur :
- profil de tolérance
- pharmacocinétique
- prix

Oxazilidinones
Lizenolid

Activité spécifique sur les Cocci à Gram positif résistants à la vancomycine Infections sévères à Cocci à Gram positif
Il n’est pas encore clair si leur usage peut être large ou bien restreint

Everninomycines
Ziracin

Activité spécifique sur les Cocci à Gram positif comme le pneumocoque résistant à la pénicilline Pneumonies à pneumocoque
Il n’est pas encore clair si leur usage peut être large ou bien restreint

Fluoroquinolones
Levofloxacine
Sparfloxacine
Grepafloxacine
Gatiloxacine
Moxifloxacine
Trovafloxacine
Clinafloxacine
Gemifloxacine

Bactéries à Gram négatif :
activité comparable à celle des quinolones actuelles (péfloxacine, ofloxacine, cipro-floxacine)

Cocci à Gram positif : bonne activité y compris sur les souches résistantes actuelles (pneumocoque péniR)

Les études bactériologiques et cliniques montrent encore peu de différences entre les nouvelles quinolones et les molécules de référence (ex. : grepafloxacine versus clarithromycine) ou entre elles (ex. : gatifloxacine versus levofloxacine dans les pneumonies sont équivalentes.

Le recul apporté par l’utilisation permettra de faire les différences et de mieux apprécier le profil de tolérance

 

Suite de l'article 

 

11 mai 1999


 

 
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