Ordinateurs
de tous pays,
unissez-vous !
L'apport
de l'informatique distribuée dans
la recherche clinique
Gaëlle
LAYANI
28 août
2000
Le
projet SETI@Home
fait des émules dans le secteur de la recherche clinique. Toutefois,
cette fois, il ne s'agit pas de débusquer un éventuel signal extra-terrestre,
mais d'étudier les effets secondaires de la chimiothérapie.
Le projet "Compute
Against Cancer", lancé en mai dernier par la société Parabon
et le National
Cancer Institute, a pour objectif d'analyser les données recueillies
par l'Université de Virginie en utilisant l'énergie et la puissance
de traitement inexploitées des ordinateurs connectés à Internet.
Le NCI espère ainsi modéliser la réaction de certains gènes à différents
traitements anticancéreux, ce qui requiert une puissance de traitement
et de calcul très importante.
L'idée n'est pas nouvelle,
car les supercalculateurs, à même d'effectuer ce type de calculs,
sont particulièrement onéreux. Le principe du "distributed
computing" constitue donc une alternative intéressante.
Concrètement, la plate-forme
de Parabon, baptisée Frontier, divise les données à analyser en
tâches qu'il sous-traite à des ordinateurs connectés au réseau Internet.
Le logiciel exécute les tâches lorsque l'ordinateur est en veille.
Dès que l'ordinateur est réutilisé, le traitement de la tâche est
interrompue et les résultats envoyés à Frontier. Celui-ci les réexpédie
alors au client.
Les propriétaires de ces ordinateurs
doivent d'abord télécharger le logiciel Pioneer à partir du site
de la société Parabon pour pouvoir participer au projet. Ce logiciel
a été conçu pour se faire aussi discret que possible. Le Dr Armentrout,
fondateur de Parabon résume ainsi le fonctionnement de Pioneer :
"Le logiciel fonctionne comme un économiseur d'écran. Quand
il détecte que le système n'est pas utilisé, il lance alors le traitement
de la première tâche qu'il trouve sur notre serveur. Dès que vous
touchez votre souris ou utilisez votre clavier, le logiciel disparaît."
Le logiciel Pioneer
est téléchargeable sur
le site de Parabon
Suite
et fin (2/2)
28 août 2000
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