Découvrez Medcost

Plan du site

Contactez-nous

33, rue Raffet
75 016 Paris
Tél : 01 42 15 08 08

Mars 2000

Gilles de Rieux
Directeur Général OVP-Semp

Gilles de Rieux

 

 


"(...) à partir de cette année, OVP Vidal offre une version spécifique du Vidal électronique aux médecins qui en feront la demande, en accord avec l'industrie pharmaceutique qui préfinance le service (...) "

Propos recueillis par Christine Bouchet

14 mars 2000

L'émergence des nouvelles technologies va profondément modifier la pratique médicale. En particulier, elle devrait avoir un impact important sur la prescription. Pouvez-vous nous dire approximativement combien de médecins sont équipés du MédiaVidal ? Et parmi ceux-ci, savez-vous combien l'utilisent effectivement pour la prescription ?

Nous avons aujourd'hui 8000 abonnés actifs, c'est à dire des médecins qui ont un abonnement en cours et qui reçoivent les mises à jour. Un certain nombre de médecins n’ont pas renouvelé leur abonnement et continuent probablement à utiliser une banque médicamenteuse obsolète. Parmi les 8000, 4500 à 5000 utilisent Médiavidal intégré à un logiciel de gestion de cabinet médical. Il semble qu'environ 70% de ceux qui possèdent un logiciel font des prescriptions électroniques. 30% consultent la banque de données mais utilisent toujours les ordonnances papier.

Savez-vous quelles sont les fonctionnalités les plus utilisées par les médecins qui utilisent le MédiaVidal interfacé avec un logiciel médical (recherche d'interactions, substitution, optimisation économique de l'ordonnance…) ?

Nous avons fait un certain nombre d'études sur le sujet, mais les chiffres évoluent très vite. La fonctionnalité la plus utilisée est indéniablement la détection automatique des interactions médicamenteuses. La deuxième fonctionnalité est la recherche, par classe pharmaco-thérapeutique, ou à visée économique comme la recherche de génériques. La troisième est la consultation à l'écran des données légales (vérification des posologies, contre-indications, effets secondaires…).

L'optimisation économique n'est pas développée par la banque Vidal, donc je n'ai pas de données précises sur ce point. La base contient tous les éléments nécessaires, mais c'est le logiciel de gestion de cabinet qui prévoit ou non la fonction. Je n'ai pas non plus d'élément précis à propos de la fonctionnalité de substitution d'un produit par un autre en cas d'effet indésirable ou d'interaction médicamenteuse. Cette fonctionnalité n'est pas toujours implémentée dans les logiciels.

Les aides à la prescription de la nouvelle génération devraient intégrer la recherche de médicaments par indication. Est-ce le cas du Vidal ?

Effectivement la recherche par indication est notre gros chantier actuellement. L'utilisation informatique des données dont nous disposons (RCP) nécessite de les structurer.

A ce jour nous avons structuré la majorité des posologies (nous pouvons proposer des posologies en fonction de l'âge du patient, de son poids, du mode de traitement – attaque ou entretien -, ou une durée de traitement). L'objectif final est la liaison des posologies structurées avec les dossiers des patients. Il s'agit d'un travail très lourd, d'autant plus lourd qu’il n’existait pas de thesaurus pré-établi. Dans l'optique Vidal, nous restons définitivement et résolument calés sur le RCP.

Ensuite nous structurons les indications. Les outils disponibles (thesaurus, nomenclatures) ne correspondent pas aux indications telles qu'elles sont libellées dans les RCP. Nous finalisons donc notre thesaurus indications, thesaurus bâti sur les RCP, qui permettra effectivement de faire une recherche produit à partir d'indications précises. Ainsi, toutes les indications présentes dans les RCP pourront être prises en compte. En revanche un produit dont l'indication est "infection ORL" ne sortira pas lors d'une recherche sur le mot " angine ", si le mot " angine " ne figure pas de façon littérale dans les indications.

Nous allons continuer par la structuration des effets indésirables, des précautions d'emploi, enfin de toutes les rubriques du RCP. Mais ceci prendra un certain temps.

Avez-vous déjà des remarques de la part des laboratoire à propos des données contenues dans les produits informatiques ?

Oui, nous avons beaucoup de remarques, de dialogues, de questions. La grande diversité des RCP nous oblige à utiliser des groupements d'indications. Par exemple pour les antidépresseurs, il y a au moins 6 ou 7 façons d'apprécier les indications : dépression, dépression d'involution, épisode dépressif, dépression grave… Ici il est nécessaire de faire une appréciation pour déterminer comment coder tout cela.

A votre avis, qu'est-ce qui poussera les médecins à utiliser les aides à la prescription : le besoin de sécuriser la prescription, les fonctionnalités d'optimisation économique ?

Tout d'abord, l’aide à la sécurisation de la prescription. L'informatique permettra de faire une prescription en prenant en compte toutes les données sur le médicament, qu'il est très difficile pour le médecin d'appréhender, même s'il a un portefeuille de médicaments usuels d'une centaine de produits (pour un généraliste). Toutes les lignes du RCP ne peuvent pas être dans toutes les mémoires. L'outil informatique permettra de sécuriser la prescription, à condition bien entendu que toutes les données soient bien structurées. Ensuite l'informatique permet la prise en compte du dossier patient : prenons l'exemple d'un patient ayant fait il y a trois ans un épisode asthmatiforme resté sans suite, consultant pour hypertension. Le médecin voudra peut être prescrire un bêta bloquant ; si son logiciel est bien structuré, il produira une alerte rappelant l'épisode asthmatiforme qui constitue souvent une contre-indication au bêta bloquant. Bien entendu pour cela les pathologies doivent être correctement codées dans le dossier patient.

Le deuxième point sera la sécurisation du médecin lui-même dans la prescription du médicament. Il sera possible dans très peu de temps de préciser si la prescription est faite dans le cadre de l'indication, ou hors indication. Dans ce cas le médecin peut éventuellement être amené à justifier pourquoi il a jugé utile d'utiliser un produit en dehors de son AMM. C'est là aussi une fonctionnalité très utile.

Suite et fin (2/2)  

 

14 mars 2000

Toutes les interviews
de l'année 2002

Novembre 2002

Yannick Plétan Vice-président de la division médicale Pfizer France

Pr Pierre Bey Directeur de la section médicale de l’Institut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie

Frédéric Allemand directeur de Genopole® Entreprises

Juillet 2002

Guy-Charles Fanneau de La Horie Biogen

Thierry Boccara PDG du Groupe OPTIUM

Jean Charlet
Ingénieur Chercheur Direction des systèmes d'information de l’AP-HP

Karine Didi
Directrice du réseau Océane

 Mars 2002

Jean de Charon
Président de Doctissimo
«Nous allons vivre une révolution de velours».

Max Ponseillé, Président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée
«Nous étions confrontés à un problème de justice sociale ».

Odile Corbin
Directeur Général du SNITEM
«La France est encore loin du taux moyen d'équipement de certains pays européens ».

Israël Nisand
Chef du service de gynécologie obstétrique
CHU de Strasbourg
«Jurisprudence Perruche : " c'est à la solidarité nationale d'intervenir " ».

Pr Jacques Marescaux
Chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne
CHU de Strasbourg
«La chirurgie passe de l'ère industrielle à l'ère de l'information».

Lawrence C. Mahan
Directeur du développement des biotechnologies
de l'Etat du Maryland
«Dans les biotechnologies, l'argent est nécessaire, mais ne fait pas tout».

Patrice Cristofini
Président de l'AFTIM
«La santé au travail ne doit pas se limiter à la visite médicale obligatoire et à la déclaration d'aptitude».

 

   
     
     
Copyright © Medcost 2003-Tous droits réservés.    
 
Dossiers
Plan du site
 
Références : Doctissimo I Caradisiac I Ados.fr I Momes.net I gnomz.com I fluctuat.net