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Novembre 2000

Richard Bouton
Ancien Président de MG-France


"MG-France n’est pas là pour défendre des concepts abandonnés par la gauche."


Propos recueillis par Mathieu Ozanam

28 octobre 2000
suite et fin (2/2)

Ancien secrétaire général de MG-France, le Dr Costes a succédé le 14 novembre 2000 au Dr Richard Bouton.

Pourriez-vous nous parler de votre proposition de la plate-forme d'échanges pour la télétransmission que vous appelez de vos vœux ?

Pour l’instant un groupe privé, Cegedim, pour ne pas le nommer, utilise à la fois les défauts de logiciels médicaux actuels et les exigences techniques de l’assurance maladie, du GIE SESAM Vitale pour drainer la connexion des médecins sur son réseau et son serveur, Santenet et Santesurf. Il faut corriger cette anomalie afin de préserver la liberté des médecins. Le parc des logiciels médicaux présente plusieurs défauts, dont trois essentiels. Ce sont tous ou presque des logiciels propriétaires : il est donc très difficile de changer de logiciel sans perdre toutes ses données. Ensuite l’interopérabilité entre les différents logiciels n’existe pas et l’on assiste donc à une babelisation du secteur de santé informatique. Enfin il ne comporte pas de dispositif permettant de sécuriser la base de données fichier patients réalisé grâce au logiciel. Ces trois défauts sont graves.

L’idée consiste à lancer un appel d’offre de façon à mettre à disposition de l’ensemble du secteur santé une plate-forme d’échanges sur laquelle seraient développés les différents applicatifs métiers répondant aux défauts. De cette façon le médecin ne sera plus captif de son logiciel et de son réseau. C’est tout à fait réalisable au point de vue technique et financier, restent les conditions politiques. Les autres organisations syndicales vont-elles finir par assumer leurs responsabilités professionnelles ?

Quelles sont les échéances que vous vous fixez ?

Nous avons pris de multiples contacts, dans les semaines qui viennent nous déposerons un projet.

Charles Antoine Roussy, directeur général de Medsyn, estimait que le seuil de rentabilité était de 5000 abonnés. Aujourd’hui Medsyn est un « réseau associé au RSS ». De la même façon Libéralis avec ses 700 abonnés paraît bien isolé. Pensez-vous que les réseaux créés par des médecins sont voués à disparaître devant des adversaires de la taille de Wanadoo, le RSS et Santesurf ?

Je rappelle que le RSS auquel Medsyn est associé est une concession de service public, ce qui n’est pas le cas des autres opérateurs qui n’ont pas l’obligation de respecter un cahier de charges.
Je déplore les difficultés rencontrées par les initiatives lancées par les médecins. Ce qui arrive aujourd’hui au secteur professionnel est directement la conséquence des attaques dont nous avons fait l’objet à travers Medsyn. Une campagne odieuse a été déclenchée et a été très largement utilisée par nos adversaires médicaux. Ils subissent à présent un effet boomerang avec Libéralis, car toutes ces attaques ont donné une très mauvaise image du syndicalisme professionnel, et les médecins ne font pas plus confiance à MG-France qu’à la CSMF, indépendamment de leur vote aux élections des URML. Le vote de 1994 pour MG-France était un vote d’espoir des généralistes, le vote de 2000 était un vote de désespoir. Ce n’est pas parce qu’ils ont plutôt voté pour nos adversaires qu’ils les estiment davantage ou qu’ils ont un quelconque espoir dans les autres.

Ce qui se passe sur l’informatique communicante est effectivement nuisible pour les médecins, c’est la conséquence de conflits passés. C’est la raison pour laquelle je propose dans l’intérêt de la profession que les différentes organisations syndicales soient capables de faire table rase du passé pour assumer leurs vraies responsabilités qui ne consiste pas à détruire un syndicat, de critiquer jusqu’à l’outrance toutes ses initiatives, d’essayer de faire un meilleur score électoral.

Le docteur Sopéna a déclaré qu’il n’était pas « a priori candidat à la succession », car il estime nécessaire « qu'une nouvelle génération prenne le relais ». Selon vous qui pourrait le mieux représenter l’esprit de MG France, une femme, un médecin de province, par exemple là où vous avez obtenu vos meilleurs résultats électoraux ?

J’ai bien entendu un avis sur la question, mais je me garderai bien de faire un portrait robot car il va coller à différentes personnes et pas à d’autres.

Votre syndicat accueille tout de même proportionnellement un nombre non négligeable de femmes.[1]

Je me félicite d’avoir beaucoup de femmes militantes et qui ont des responsabilités au sein de la structure, ce n’est encore pas suffisant compte tenu de la féminisation professionnelle, il faudrait que cela s’accentue encore.

Vous vous étiez consacrés à plein temps à MG-France, qu’allez-vous faire à présent ? De nouveau exercer ? Quels seront vos nouvelles responsabilités au sein de MG France ?

A vrai dire je n’en sais rien. je n’ai pas encore pris de décision. Je suis très occupé par des dossiers qui sont en cours : des négociations avec des caisses, les rencontres futures avec le nouveau ministre, les journées de contestation et d’action, la préparation de notre congrès. Jusqu’au 10 novembre au soir je suis président. Ensuite je crois que je profiterai d’une période de réflexion, après toutes ces années où j’ai été extrêmement occupé.

Et enfin avant de nous quitter, quels sont vos sites préférés ?

A vrai dire je suis un internaute de service, j’en ai une utilisation très fonctionnelle. Le site que je fréquente le plus souvent iti.fr. Pour le reste Medsyn m’occupe beaucoup de temps, avec bientôt notre 2000ème abonné payant. Et puis je réponds à des forums, des débats.


[1] Selon les dernières informations qui circulent, Pierre Costes, le secrétaire général actuel de MG France, serait bien placé pour succéder à Richard Bouton le 10 novembre prochain.



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