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Dr Didier Lambert

Directeur des Cahiers de Chirurgie
Délégué général de l’OCF

"L’accès au dossier médical complet est plus une révolution pour les patients que pour les médecins."


Propos recueillis par Mathieu Ozanam

20 septembre 2001
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 En tant que chirurgien pensez-vous que l’indemnisation de l’aléa thérapeutique "lève"l’obligation de résultat et du "zéro risque"qui s’impose au fur et à mesure des décisions de justice ?

Sûrement sur un plan psychologique, l’indemnisation de l’aléa thérapeutique par la solidarité nationale va évacuer la pression qui peut exister entre un patient et un professionnel, quand un problème survient. Mais ça risque de poser des problèmes aux assureurs, car pour définir ce qu’est un aléa thérapeutique, pas de problème, mais qui fixera le montant de l’indemnité ? Les compagnies d’assurance seront-elles parties prenantes ou non ? Il est trop tôt pour le dire.

Face au risque, certains compagnies se retirent du marché et résilient de façon unilatérale leur contrat. Cinq cents plasticiens risquent d’en faire les frais en janvier 2002. Que faire d’eux ?

Nous venons de créer une association de gestion mutuelle de risques professionnels qui regroupe la FHP, née de la fusion entre la FIEHP et l’UHP, l’Union des Chirurgiens Français, l’Observatoire de la Chirurgie Française et le syndicat des médecins de l’hospitalisation privée. La responsabilité de la bonne pratique chirurgicale incombe à l’OCF. Les membres de l’OCF devraient bénéficier de primes attractives, les assureurs considérant que le risque diminue quand les médecins sont engagés dans une démarche d’évaluation et d’engagement de qualité.

Le deuxième avantage de l’association, c’est la transparence des comptes. Nous connaîtrons le montant des primes versées, le nombre de sinistres indemnisés. Il n’y aura  pas de surprovisions inutiles.

 Quelles répercussions aura la loi sur le site de l’OCF ?

L’instauration des 35 heures et la pénurie des infirmières va conduire à la fermeture de plus en plus nombreux de lits, faute de moyens. Le processus est connu et déjà en cours. Si nous ne voulons pas voir les listes d’attente s’allonger, la durée moyenne de séjour devra diminuer. Par conséquent nous allons passer la main aux médecins de ville de plus en plus tôt pour surveiller les suites opératoires d’un malade. La continuité des soins et une meilleure coordination est donc nécessaire. Du côté des patients, ils devront davantage se prendre en charge et se responsabiliser.

Dans la mesure où le médecin de ville va être amené à intervenir de façon plus active, le couple médecin de ville-chirurgien en sera revalorisé, et le contrat de confiance sera renforcé par l’évaluation. L’OCF est finalement c’est un réseau de soins qui ne dit pas son nom, avec une structure beaucoup plus souple, financé par des chirurgiens volontaires cotisants, des cliniques associées, et des représentants de l’industrie pharmaceutique. Le site de l’OCF est ouvert depuis novembre 2000, après avoir reçu une autorisation de la CNIL en juin 2000.

 Vous êtes donc en accord avec la loi ?

 Nous allons plus loin que ce que propose la loi, puisque les patients qui le souhaiteront pourront mettre leurs informations sur un site Internet dont ils auront les clefs. Ils en sont les dépositaires

L’observatoire est aujourd’hui en test, il concernera environ 170 établissements, ce qui représente environ 27 000 lits pour une durée moyenne de séjour de 5 jours. Le module de saisie va permettre de recueillir des informations, de créer des fichiers, de les stocker, les valider et les envoyer sur la base de données pour l’auto-évaluation des pratiques. De plus, à partir de ce module, après accord du patient, le chirurgien cliquera et lui donnera son identifiant et son mot de passe pour accéder à ses propres données médicales.

Nous avons également fait en sorte que la connexion ou l’intégration avec les logiciels existants soit la plus simple possible pour les éditeurs de logiciel. Enfin l’export de données se fera grâce à un "driver"qui ira directement dans la base de données. Nous avons visé la simplicité d’utilisation. Tout devrait être prêt début 2002. 



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