Répartition
de l'activité entre établissements publics et privés
Christine
BOUCHET
15 décembre
1999
Le site
du CTIP (Centre de Traitement de l'Information du PMSI) permet
cette année d'avoir accès à des données agrégées sur les bases PMSI
publiques et privées (base publique à partir de 1995, base privée
à partir de 1997). Il est donc possible actuellement d'avoir des
informations sur l'activité de tous les établissements hospitaliers,
et notamment sur la façon dont elle se répartit entre le public
et le privé.
Le tableau ci-dessous
présente, à partir des données de case-mix (éventail des cas) des
bases 1997, une sélection de quelques GHM
ou groupes de GHM parmi les plus fréquents, avec le nombre de GHM
réalisés en 1997 toutes bases confondues, la part de la base publique
et celle du privé. Bien entendu il s'agit d'exemples qui ne sont
pas représentatifs de l'ensemble de l'activité des établissements.
GHM ou
groupe de GHM
|
Effectif
1997
|
Part base
publique
|
Part base
privée
|
Interventions
sur la rétine (GHM 048) |
19 887
|
67%
|
33%
|
Interventions
sur le cristallin avec ou sans vitrectomie (GHM 051) |
246 564
|
29%
|
71%
|
Interventions
sur le cristallin en ambulatoire (GHM 762) |
61 098
|
13%
|
87%
|
Amygdalectomies
et / ou adénoïdectomies (GHM 076 à 079, 763) |
226 936
|
27%
|
73%
|
Chirurgie
cardiaque (GHM 152 à 155, 158, 159) |
58 080
|
63%
|
37%
|
Ligatures
de veines et éveinages (GHM 167) |
127 244
|
25%
|
75%
|
Ligature
de veines et eveinages en ambulatoire (GHM 765) |
20 218
|
13%
|
87%
|
Infarctus
du myocarde (GHM 178 à 180) |
69 881
|
80%
|
20%
|
Interventions
majeures sur le grêle et le colon (GHM 213, 214) |
58 359
|
56%
|
44%
|
Appendicectomies
(GHM 222 à 225) |
131 920
|
44%
|
56%
|
Interventions
réparatrices pour hernies (GHM 226 à 230, 766) |
173 085
|
45%
|
55%
|
Tumeurs
malignes du tube digestif (GHM 246, 247) |
49 366
|
70%
|
30%
|
Gastro-entérites
(GHM 256 à 258) |
369 430
|
71%
|
29%
|
Cholecystectomies
(GHM 271 à 274) |
80 335
|
49%
|
51%
|
Interventions
sur le rachis (GHM 301, 302) |
68 870
|
46%
|
54%
|
Fractures,
entorses, luxations (GHM 352 à 355) |
80 299
|
80%
|
20%
|
Tumeur maligne
du sein (GHM 368 à 371, 388, 389) |
51 813
|
62%
|
38%
|
Prostatectomies
transurétrales (GHM 477, 478) |
46 370
|
35%
|
65%
|
Césariennes
(GHM 530, 531) |
104 962
|
65%
|
35%
|
Accouchements
par voie basse (GHM 533, 539, 540) |
560 288
|
67%
|
33%
|
Ces chiffres renforcent
l'idée d'une spécialisation des activités. Les interventions lourdes
et les prises en charge d'urgence sont plutôt réalisées dans les
établissements publics, et les interventions programmées plutôt
dans le privé.
Ainsi, la chirurgie
cardiaque, et la prise en charge de l'infarctus et des gastro-entérites
sont plutôt réalisées dans les établissements publics (80% des séjours
classés dans les GHM infarctus). 80% des fractures, entorses et
luxations hospitalisées le sont en secteur public. La prise en charge
des tumeurs malignes du tube digestif et du sein est faite en majorité
dans le public.
Le privé réalise les
¾ des amygdalectomies ou adénoïdectomies, les ¾ des ligatures de
veines et 87% des ligatures de veines en ambulatoires. Il réalise
la plus grande partie des interventions pour hernies, des cholecystectomies,
des interventions sur le rachis. Les prostatectomies sont en grande
majorité réalisées dans les établissements privés.
En ophtalmologie, c'est
le privé qui réalise les ¾ des interventions sur le cristallin,
en revanche les interventions sur la rétine se font plutôt dans
les établissements publics.
La comparaison des
activités des établissements publics et privés par le biais du PMSI
est probablement un peu prématurée pour l'instant. Le PMSI n'a été
introduit dans les cliniques que depuis les ordonnances de 96, et
il est fort probable que leur exhaustivité soit encore faible en
1997. Les établissements publics en revanche ont plus de recul,
ils sont eux complètement exhaustifs et maîtrisent en théorie la
complexité du codage.
L'analyse des bases
PMSI, maintenant disponibles dans le privé et dans le public, permettra
donc d'affiner les connaissances sur l'activité des établissements.
Une analyse précise des filières de soins ne sera quant à elle possible
qu'après création d'un identifiant permettant de chaîner la trajectoire
du patient.
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15
décembre 1999
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