Et si le jacobinisme technologique avait encore un sens ?
Pour Healtheon
comme pour lensemble des entreprises américaines spécialisées
sur ce marché, la difficulté nest pas seulement culturelle
ou marketing. Elle est aussi technologique. Healtheon
a contracté avec certaines organisations sans être toujours capable
de délivrer les solutions promises. La sortie de certains logiciels
est régulièrement repoussée, les ingénieurs ne parvenant à mettre
au point les systèmes nécessaires. Quand on sait que Jim Clark a
embauché les meilleurs informaticiens du secteur, on mesure la complexité
des systèmes et des logiciels existants. Comme le reconnaissent
les responsables informatiques dHealtheon,
" des obstacles inattendus nous ont amenés à différer
plusieurs fois la sortie de nos applications ". Il est
vrai que les difficultés techniques rencontrées dans la mise en
uvre du RSS sont à linformatique de santé américaine
ce que Mitch est aux pluies dautomne de lEurope continentale.
Les observateurs américains
comparent léchec annoncé de Jim Clark à celui de Bill Clinton,
qui tenta lors de son premier mandat de remettre à plat le système
de santé. Le monde médical et la société civile bloquent linformatisation
du système comme ils ont bloqué il y a cinq ans sa réorganisation
économique. Limpact de ces échecs est loin dêtre négligeable,
tant pour les responsables politiques que pour les structures industrielles
qui sengagent sur ces marchés. On parle de " guerre
des soins de 93-94 " (health care War of 93-94)
et les journalistes américains sétonnent encore que ce " demi-Vietnam "
nait pas coûté sa réélection à Clinton. Il est probable que
les Américains auraient désavoué leur président sils navaient
pas connu à lépoque une période de croissance forte qui permettait
dexcuser les erreurs. Au fond, les Etats contemporains découvrent
que la santé est devenue une industrie trop importante et trop complexe
pour être gérée de façon centralisée. De façon complémentaire mais
quelque peu paradoxale, les gouvernements occidentaux découvrent
aujourdhui que leur intervention est requise dans la structuration
des systèmes dinformation médicaux. Même les Etats-Unis sont
intervenus et ont légiféré pour tenter de mettre un terme à la cacophonie
existante en matière dinformatique médicale, donnant tardivement
raison aux gouvernements européens, souvent des payeurs eux-mêmes,
qui avaient choisi depuis longtemps de soccuper de leurs infrastructures
de gestion de linformation médico-administrative.
En somme, le gouvernement
américain cherche à mettre en uvre une sorte de RSS virtuel,
non pas fondé sur un réseau physique placé sous la responsabilité
dun acteur dans le cadre dune concession de service
public, mais un réseau logique mis en uvre par lensemble
des acteurs du système, appelés à intégrer dans leurs solutions
les standards retenus par ladministration en concertation
avec les industriels du secteur. Ce type dapproche a été défendu
en France il y a quelques années. Or, on saperçoit quil
est relativement difficile à implémenter, les différents acteurs
rechignant à respecter les normes posées, pour des questions de
coûts et de défense de leurs positions concurrentielles. En définitive,
la mise en uvre volontariste dun réseau dédié au monde
de la santé est sans doute le moyen le plus
efficace et le plus rapide daboutir à un système dinformation
universel et efficient.
Linitiative américaine
est inscrite dans une loi de 1996, la Health Insurance Portability
and Accountability Act (loi sur la portabilité et la responsabilité
dans le domaine de lassurance santé). Cette loi oblige les
industriels et les acteurs médicaux à définir ensemble des standards
dinteropérabilité et de protection des données confidentielles
dici 1999. Or, les industriels rechignent à redévelopper leurs
systèmes pour y intégrer les normes de sécurité en cours de définition.
La relative faiblesse des éditeurs français est souvent déplorée
mais elle présente lavantage de faciliter les projets communs
et de conférer une forte capacité dadaptation à la filière
dactivité prise dans son ensemble. Lexemple américain
montre que les opérateurs peuvent sopposer aux réformes lorsquils
sont trop puissants.
Pour dépasser le blocage
actuel, le Ministère de la santé (Department of health and
human services) a annoncé quil publierait un décret
fixant les nouvelles règles du jeu si le Congrès américain ne votait
pas une loi générale sur la protection de la confidentialité des
données médicales dici août 1999. Comme lindique un
journaliste de la revue Healthcare
Informatics, " la confidentialité a un prix. Jusquà
présent, le système de santé na pas été disposé à payer ce
prix ". Le Ministère
de la santé a dailleurs déjà commencé ses travaux. Sur
son site Internet, il propose une rubrique judicieusement appelé
" Simplification
administrative " dans laquelle il informe régulièrement
les industriels sur lévolution des standards en matière de
sécurité des données médicales, de structuration des échanges de
données et didentification des professionnels de santé et
des patients. Le Ministère a déjà défini un cahier des charges pour
instaurer une norme unique de télétransmission des feuilles de remboursement,
quels que soient lEtat, lorganisation de soins ou le
professionnel de santé concernés par cet échange. Cette normalisation
de linformation est devenue urgente pour assurer une certaine
homogénéité au sein dun système libéral fragmenté.
Lattribution
dun identifiant à chaque patient doit notamment permettre
le passage des assurés dun réseau de prise en charge (HMO)
à un autre en autorisant une continuité dans le traitement de ses
informations administratives et médicales. Sur ce point, la France
est en avance puisquelle sest dotée depuis les ordonnances
de 1996 dun fichier national des assurés sociaux.
Concernant lidentifiant
personnel de chaque professionnel de santé, le Ministère de la santé
américain a retenu lidée dun code alphanumérique à huit
caractères. Les professionnels devront indiquer leur identifiant
dans tous leurs échanges administratifs (demande dentente
préalable, remboursement, contrôle des droits dun assuré,
transmission dun patient à un confrère) ou médicaux (saisie,
stockage et échange dinformations médicales). Il est à noter
que les systèmes projetés sont moins sécurisés que les technologies
utilisées en France, qui reposent sur une technologie de cartes
à puces.
En matière de sécurité
des infrastructures, des systèmes et des données informatiques,
la loi en cours de préparation ne fait que reprendre certaines dispositions
définies et contrôlées en France depuis vingt ans par la CNIL. Il
est ainsi prévu que, pour chaque application, son promoteur sengage
sur les dispositifs de protection physiques et logiques des données.
Malgré ces avancées,
la mobilisation récente des pouvoirs publics américains manque de
cohérence et defficacité. Les Américains sont en effet confrontés
à la multiplication des intervenants administratifs, ce qui ne facilite
pas les chantiers initiés. Le modèle français pourrait passer pour
un modèle defficacité administrative au regard des blocages
courtelinesques rencontrés aux Etats-Unis, pourtant fort libéraux.
En effet, la Health Insurance on Privacy and Accountability
Act est contrecarrée par la loi sur la réduction des procédures
papier (Paperwork Reduction Act). Cette loi donne
à un organisme, le Bureau de la gestion et du budget (OMB, Office
of Management and Budget), le pouvoir dapprouver
toutes les règles de gestion administrative ainsi que leurs modifications.
Naturellement, laction de cette structure administrative contredit
la volonté du Ministère de la santé de travailler en coordination
avec les acteurs du système de soins pour parvenir à un consensus
sur les règles à adopter. En outre, le délai dadoption des
normes informatiques et de gestion a été singulièrement allongé.
Dans le scénario le plus absurde, les industriels et les universitaires
américains redoutent même que lOMB soit amené à donner son
avis sur chaque modification des nomenclatures médicales, toute
évolution de la CIM 10 requérant lapprobation dun fonctionnaire
chargé de la simplification administrative.
La situation est devenue
si difficile à gérer que, pour faire avancer son projet tel quil
est prévu dans lHIPAA, le Ministère de la Santé inflige des
pénalités financières aux éditeurs informatiques qui refusent de
sengager dans le processus de normalisation de leurs solutions.
Malheureusement, certains éditeurs estiment que le coût de ces pénalités
est inférieur au coût dintégration des normes dans leurs produits. Ils
sacquittent dons des amendes et continuent de bloquer lévolution
des systèmes dinformation de santé. A côté de cette situation,
les querelles françaises autour de SESAM-Vitale apparaissent comme
daimables échanges de points de vue.
Dailleurs, les
industriels, les HMO et les hôpitaux américains sont obnubilés par
le passage à lan 2 000 et ne commenceront à travailler
sur des standards de sécurité et de normalisation des échanges quaprès
être assurés que leurs produits passeront le siècle sans dommages.
Contrairement à ce que peut laisser croire le discours ambiant,
les entreprises et les administrations françaises ne sont pas les
seules à se dépêtrer avec ces problèmes. Un sommet
tenu en septembre à Washington sur les problèmes liés au passage
à lan 2 000 dans le domaine médical a révélé le risque couru
non seulement par les administrations mais aussi par les patients,
individuellement. Un sinistre administratif provoquerait un préjudice
financier majeur et entamerait la satisfaction des assurés. Leffondrement
des programmes médicaux est encore plus critique puisquil
mettrait en danger de nombreux patients. Les systèmes de maintien
à domicile, dauto-surveillance, de suivi et de stockage des
examens complémentaires ainsi que les dossiers hospitaliers sont
notamment menacés par le bug qui, lors du passage
à lan 2 000, remettra à " 00 " les
horloges des systèmes qui nauront pas été modifiés. Jusquà
cette date, donc, les industriels et les organisations de soins
seront peu enclins à sengager dans une nouvelle aventure technologique
et organisationnelle.
Le blocage actuel débouche
sur une dérive paranoïaque entretenue par les opposants de la réforme.
On a ainsi pu voir émerger aux Etats-Unis une rumeur selon laquelle
le gouvernement entendait collecter lensemble des dossiers
médicaux des citoyens américains au sein dune énorme base
de données. Il a fallu que le Ministre de la santé, Donna E. Shalala,
intervienne personnellement pour faire taire ces rumeurs dignes
de la série télévisée X-files.
Son implication personnelle dans ce dossier est devenue impérative
pour réussir la modernisation du système de santé. La tâche est
ardue puisquil faut notamment faire oublier les erreurs de
passé. A la mi 97, par exemple, la Health
Care Financing Administration (HCFA), qui administre les régimes
Medicare et Medicaid pour les populations défavorisées et les personnes
âgées, avait annoncé quelle renonçait à mettre en uvre
un système global informatisé de gestion des remboursements. Cette
position eut naturellement un effet démobilisateur sur les organisations
de soins, en particulier sur celles qui traitent avec la HCFA, retardant
les projets ou les privant dune unité fonctionnelle et technique
quaurait pu susciter lAdministration américaine. La
HCFA, qui gère environ 1 milliard de transactions par an pour le
seul programme Medicare, considérait en effet que ce projet était
trop complexe et que les réseaux Internet étaient insuffisamment
sécurisés pour dématérialiser entièrement les flux de données. Argument
commode pour différer un chantier dont on redoute le pire. Depuis,
la HCFA a choisi Healtheon pour administrer le réseau dinscription
des patients à Medicare, qui se dote ainsi dun Intranet utilisant
linfrastructure publique de lInternet pour le transfert
de données entre les sites géographiques distants (technique du
réseau privé virtuel).
Les pouvoirs publics
américains sont dautant plus soucieux de sortir de lenlisement
actuel quune étude récente a évalué à 9 milliards de dollars
par an (environ 45 milliards de francs) les économies que permettrait
de réaliser une application complète de la loi HIPAA, par la réduction
des coûts de gestion du système de soins américain. Lactivisme
du Ministère de la santé contraste avec la politique de laissez-faire
suivie jusquen 1996. Cette conversion donne raison aux politiques
publiques interventionnistes menées par la plupart des Etats européens
en matière dinformatique médicale.
En définitive, les
pays occidentaux sont en train de se rendre compte que les systèmes
dinformation de santé correspondent à des monopoles naturels,
cest-à-dire à des marchés où les conditions techniques de
production et la taille du marché ne permettent pas lorganisation
dune concurrence entre firmes. En matière dinformatique
médicale, les contraintes de normalisation (des infrastructures,
des formats de données et déchange) provoquent des surcoûts
collectifs et consacrent un système technique original, alors même
que la base dutilisateurs potentiels (le corps médical) ne
constitue pas une population suffisamment importante pour rentabiliser
lactivité de plusieurs opérateurs. Lorsque cette analyse est
faite a priori, les pouvoirs publics ont la possibilité dorganiser
le monopole naturel, comme cela fut historiquement le cas pour les
grands réseaux de distribution et de communication (rail, gaz et
électricité, transport aérien, télécommunications). La France, lAngleterre
et lAllemagne ont choisi cette option pour organiser leur
système dinformation de santé, légitimant leur interventionnisme
par le caractère de service public que revêt la gestion des recueils
médico-administratifs.
En Allemagne, le système
mis en uvre est appelé DGN (Das
Deutsche Gesundheitsnetz, Réseau Allemand de la Santé). Lidentification
des professionnels de santé sur ce réseau repose, comme en France,
sur lutilisation dune carte à puces. Contrairement au
RSS, le DGN est partiellement ouvert aux patients et même aux internautes
étrangers. Le site Internet qui présente le DGN donne en effet accès
à certaines de ses ressources, dans un environnement partiellement
sécurisé. En effet, le serveur dauthentification de lopérateur
allemand adresse un " certificat Netscape "
à linternaute pour lidentifier, lui donnant ainsi une
sorte de carte didentité logique.
En Angleterre, le réseau
sappelle NHSNet (Réseau duNational Health Service).
Il a été lancé en 1993, après la parution dun Livre blanc
du Ministère de la santé anglais intitulé Patients not paper
et appelant à la modernisation du système de soins. Le NHSNet est
piloté par le Ministère de la santé (via le NHS Executive) mais
sa gestion a été confiée à un consortium dindustriels (British
Telecom, ATT, etc.). Le NHSNet remplit des fonctions proches de
celles assignées en France au RSS : télétransmission des feuilles
de remboursements, communication entre les médecins, accès à des
services dinformation agréés par les pouvoirs publics. Fort
logiquement, le système assure aussi la gestion dapplications
spécifiques au système anglais, comme la prise de rendez-vous chez
les spécialistes. Il est intéressant de noter que, si le NHSNet
est un succès, il montre aujourdhui ses limites. Il est parfaitement
adapté à la gestion des processus medico-administratifs mais il
ne permet pas vraiment le déploiement dapplications médicales
à forte valeur ajoutée (coordination des soins notamment) car ce
type dapplications na pas été suffisamment considéré
lors de la constitution du cahier des charges du NHSNet. Le réseau
est donc insuffisamment sécurisé, au point quune redéfinition
du système pourrait savérer nécessaire. La comparaison entre
le NHSNet et le RSS montre ainsi limportance dune planification
à très long terme des applications lorsque les systèmes dinformation
de santé sont déployés de façon centralisée, sous la tutelle des
pouvoirs publics. Comme souvent en matière dinformatique médicale,
les derniers partis bénéficient du retard pris puisquils peuvent
concevoir des systèmes qui intègrent les dernières fonctionnalités
et technologies disponibles. Cet avantage est majeur lorsque lépoque
connaît de brusques accélérations techniques, comme cela a été le
cas entre 1992 et 1998 pour les systèmes dauthentification,
de cryptage et de structuration des données.
Lorsque les pouvoirs
publics ne considèrent pas le système dinformation de santé
comme un monopole naturel, ils laissent les acteurs industriels
structurer les échanges, comme aux Etats-Unis. Ce choix provoque
lapparition dun marché concurrentiel instable, laffrontement
entre firmes et lhétérogénéité des décisions micro-économiques
ne permettant pas daboutir à la normalisation du secteur ni
de doter chacun des acteurs engagés de la taille nécessaire pour
rentabiliser son activité. Dans ce cas, le processus concurrentiel
lui-même débouche, par concentration progressive et élimination
des producteurs les moins performants, sur la constitution inéluctable
dun monopole. Sur une longue période, la présence de rendements
croissants sur les activités de transports de données et de traitement
automatisé des remboursements permet dailleurs aux leaders
du marché déliminer plus rapidement et plus facilement leurs
concurrents. Autrement dit, lévolution vers une situation
de monopole naturel saccélère vers la fin du processus, surtout
lorsque les pouvoirs publics décident dintervenir dans le
jeu, disqualifiant par leurs décisions certains acteurs incapables
de sadapter aux conditions nouvelles de production définies
réglementairement. Aujourdhui, le marché américain de linformatique
médicale se trouve dans cette situation : la concentration
des éditeurs et des sociétés de services saccompagne dune
intervention du Ministère de la santé pour organiser les applications
de transfert de données. Dans ce contexte, les leaders peuvent espérer
atteindre une position dominante en se présentant comme les opérateurs
naturels des normes nouvelles. Cest exactement le résultat
recherché par Healtheon ou ProxyMed.
Les systèmes dinformation
de santé ne constituent peut-être des monopoles naturels quà
titre transitoire. En effet, un monopole naturel peut cesser de
lêtre lorsque la demande devient suffisamment importante ou
lorsque les coûts dinfrastructure et de production ont suffisamment
baissé pour justifier la coexistence de plusieurs opérateurs. Historiquement,
cest ce double mouvement qui a permis la libéralisation du
marché des télécommunications en Europe. On peut imaginer que la
globalisation des systèmes dinformation médicaux, lintensification
des échanges de données en santé et lamortissement des coûts
dinstallation de linfrastructure permettent dans quelques
années de promouvoir une concurrence internationale des opérateurs
dinformation médicale. Dans cette attente, lorganisation
de ces marchés sous la tutelle publique est sans doute le moyen
le plus rapide et le moins coûteux daboutir à un système de
communication performant et homogène.
Plus largement, il
est à noter que les coûts dimplémentation et dévolution
des outils informatiques dans les systèmes de santé concurrentiels
sont mécaniquement plus élevés que dans les systèmes de soins monopolistiques.
En effet, non seulement il existe des investissements redondants
et des infrastructures parallèles mais, en outre, les fusions, acquisitions,
rapprochements et partenariats qui se dessinent quotidiennement
dans un système concurrentiel a fortiori dans un marché en
recomposition comme lest le secteur du managed care aux Etats-Unis
-, ladaptation et la réorganisation des systèmes informatiques
constituent un processus continu. Le coût des décisions est lui-même
plus élevé. En effet, les gestionnaires des organisations de soins
sinterrogent constamment sur la nécessité de faire évoluer
leur système, en fonction du bénéfice prévisible en matière de baisse
des frais de gestion, damélioration de la productivité ou
de meilleur suivi des patients.
Bien quelle soit
difficile à mettre en uvre, la dématérialisation des processus
médico-administratifs reste un objectif incontournable pour optimiser
lefficacité des système de soins, aux Etats-Unis comme en
Europe. Dans certains HMO américains, des problèmes surgissent en
matière de remboursement, la gestion des ententes préalables
par courrier traditionnel, fax ou téléphone embolise les
professionnels de santé tandis que la gestion des rendez-vous est
devenue un casse-tête si complexe quil nest pas rare
de renvoyer un patient chez lui et de lui demander de revenir plus
tard. Comme le résume Kathy Kim, responsable de lamélioration
des processus chez Brown & Toland, le managed care est
devenu un cauchemar en termes de paperasserie.