La
logistique :
le point faible du e-commerce ?
(retour
au sommaire du dossier
La logistique, le nerf de la guerre)
Christine
BOUCHET
4
octobre 2000
suite et fin (2/2)
Une adaptation des acteurs traditionnels et l'émergence de nouveaux
métiers.
Le
e-commerce crée des opportunités majeures pour les acteurs logistiques
mais leur impose une redéfinition de leur offre de services. Les
logisticiens traditionnels ont un peu tardé a adapter leurs services
à ce secteur très particulier. En effet, le e-commerce reste pour
l'instant marginal et génère des flux relativement faibles, ce qui
a entraîné jusqu'à ces dernières années un certain désintérêt. Résultat,
la logistique a pris un retard important, freinant le développement
de la vente en ligne.
Ce retard devrait se
combler rapidement, car la majorité des logisticiens traditionnels
développent maintenant des prestations spécifiquement adaptées à
la vente en ligne.
Actuellement, les Postes,
les intégrateurs et les expressistes (DHL,
FedEx, UPS,
Chronopost)
développent des offres mais leurs coûts restent élevé. Le secteur
BtoC, complexe et peu lucratif, n'est pas la priorité des géants
de la distribution comme DHL ou UPS. La Poste a créé une Direction
du Commerce Electronique, et construit des offres réunissant tous
ses opérateurs : Télécommerce
en partenariat avec France Telecom, "e-comptoir" avec
IBM. La FedEx est capable de gérer la facturation, le dédouanement
et le transport des produits pour le compte de ses clients.
Les logisticiens de
la grande distribution commencent à se positionner sur ces marchés
(Houra,
Casino, WalMart)
et mettent en place des partenariats intersectoriels. Casino par
exemple a pris des parts dans la société de vente en ligne de produits
de beauté-santé Vitago,
et gère maintenant une partie de sa logistique.
Les VPCistes commencent
également à proposer de la sous-traitance pour les start-up. Telemarket
par exemple va offrir à certains de ses concurrents la possibilité
d'utiliser sa structure logistique, qui est une des seules à savoir
distribuer des produits frais.
Cependant les vendeurs
en ligne s'accordent à dire qu'une offre logistique globale et mondiale
est pour l'instant inexistante. Les écarts constatés entre les différents
prestataires sur les coûts de livraison vont de 1 à 10.
Beaucoup de sociétés de e-commerce, en fonction de la nature
des produits vendus et du secteur de vente, sont obligés de faire
appel à plusieurs prestataires.
Aux Etats-Unis sont
apparus les Third Party Logistic Providers, qui offrent des services
plus étendus que les logisticiens traditionnels, comme la planification,
la régulation, le service après vente. Ce modèle est en train d'apparaître
en France et en Europe.
De nouveaux acteurs,
qui se positionnent comme intermédiaires et spécialistes de la gestion
de l'information et du suivi des commandes et des livraisons, entrent
ainsi sur le marché européen. Leur métier est l'infogistique, ou
e-logistique, c'est à dire l'intégration de l'information et des
services logistiques. L'infogisticien peut provenir du secteur de
la logistique traditionnelle ou être un nouvel entrant, il sera
capable de fournir aux marchands en ligne une offre logistique totalement
adaptée et une intégration complète du suivi de la commande avec
le système d'information du client. Il fédère les offres de plusieurs
transporteurs, et permet au vendeur de choisir parmi une palette
de services logistiques.
Réagissez
à cet article
Retrouvez
tous les autres
articles de la rubrique Internet Médical.
|